Tamga
Il n’y a point de frontière,lignes, ni barrière
Mais il faut reconnaitre son bétail, sa richesse
Puisque celui-ci se mêle, provoque querelles
Et lorsque la steppe immense les dispersent
Alors on marque, tamponne les animaux
Sur la cuisse gauche, on pose son symbole
Celui de son clan sur chameaux et chevaux
Dès leur première année, avant l’hiver qui aborde
Il s’agit d’un signe géomètrique, un sceau
Aux croyances apportant une protection magique
Ce symbole religieux marquera les peaux ;
Svatiska, chiffres ou lettres, emblèmes ésoteriques
Le tamga est un language pour les voisins
Et pour celui qui revendique l’utilisation de terre
Sur son parcours de nomade, renseigne le bien
Statut social, lignée, clan de de son propriètaire
Est marqué celui qui ne sera pas vendu.
Le fer brûle le poil, sans marquer le cuir
Et aussitôt on arrose d’airag le baptisé venu
Adouci et béni, il pourra bientôt s’enfuir
Cela sera une cérémonie, une fête familiale
Le jour aussi ou les chevreaux seront libres
Et s’élanceront lâchés comme un spectacle
Par les mains de convives déjà un peu ivres
Révoltère
Novembre 2015
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