Réminiscences
Vous aviez cru que je vous avais oublié
Il n’en est rien
Et aujourd’hui je suis encore plus décidé
Que ce que vous m’aviez connu par le passé
Les jours meilleurs avaient pourtant laisser croire que...
Mais...la vision optimiste n’est-elle pas plus dévastatrice ?
Elle, qui vous fait poser les armes, parer les fenêtres de rideaux,
Refuse le mal et ferme les yeux au gardien du troupeau,
S’avère une bombe à retardement; sans défense
Lorsque l’ennemi un jour tente sa chance
Lorsque l’ennemi lance sa furie et ses tanks.
Que reste-t-il sinon un tombeau
En place d’un champs de bataille
Où ne subsiste que cadavres et flaques de sang ?
Vous vous êtes trompé sur toute la ligne,
Le paravent est planté sur la mauvaise cime,
Je ne suis point votre ami et ces monuments
Que vous disiez si jolis sont mes guillotines
Il faut mieux se préparer parce que fuir
La réalité est un comportement que je qualifie de misérable
Et qui par la fait est aussi la reconnaissance de son infériorité
Et de son impuissance à trouver les instruments pour lutter.
Le minimum à mon sens est de garder quelques outils de protection.
Il est bien de gémir, le verbe au présent est unique : agir
Et toutes ces longues péroraisons
Exsude l’essence d’une rétrocession;
Mes sonorités atonales vous donnent le frisson
Et une sorte d’incurable maladie de la raison,
J’en suis fier comme d’une grande émotion
Alors ce furent des médicaments et encore des médicaments
Mais ces calmants, de piètres masques
Ne couperont jamais les racines
Du danger, du virus, de la menace.
Il faut crever l’abcès à ses origines
Je suis votre pire cauchemar
Je suis la terreur qui vous poursuit
Vous ne pouvez rien à mon égard,
Je suis votre douleur.
Révoltère
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