Y a-t-il encore un espoir ?
Pourquoi l’espoir naît-il toujours du désespoir ?
C’est lorsque tout va mal
Que l’on s’initie à l’inconnu
L’absurde devient presque normal
Les grandes idées naissent alors des mythes farfelus
Les pays en déroute sont ceux des extrémistes,
Des paumés en banqueroute, des politiques incompétentes
Et tout s’enfonce jusqu’au point de non retour, la fin de toutes les pistes
Où les inégalités sociales et raciales conduisent à la guerre civile
Et quoi qu’on dise, quoi qu’on tente la haine et la violence
Sont bien les impératrices d’un univers moderne et imbécile
Restera-t-il assez de balles pour abattre les derniers résistants ?
Après tout il faut bien une espèce supérieure
Le plus grand des prédateurs qui n’a lui même aucun ennemi
A part lui-même et qui n’a d’autres satisfactions barbares que s’entre-tuer lui-même
Les hommes dérogent les lois, déplacent des montagnes, détournent des rivières;
Construisent et puis détruisent des villes, monuments et prennent un malin plaisir
A contempler la beauté de leurs vestiges qu’ils entreposent par séries
Dans des musées, sorte de témoins de leur passé, la seule chose qu’ils ne pourront détruire
L’animal ne cache pas ses émotions et ses sentiments trahissent ses origines
Le singe a grandit, il sait à présent communiquer, reculer les limites,
Et quand il s’organise en groupes il édifie des règles de communauté.
C’est l’évolution de la nature, la touche d’amélioration dans la grande quête de perfection;
Il est de mieux en mieux. Vous avez-vu, à présent il vit plus de cent ans, élimine
Maladies, les virus, guérit les douleurs et dans un fond de reste de coeur il commence
Même à vouloir aider son environnement en créant des réserves. On ne sait jamais...
Peut-être prend-t-il conscience de sa connerie ? Il est bien tant.
Chacun s’invente des armes de puissance pour prouver à l’autre sa supériorité
Lequel on réplique par des monstres de défense par craintes du voisin
Dont la langue est différente et dont la peau n’a pas vraiment la même couleur.
Trouver un chef au troupeau et vous aurez cinq milliards de prétendants.
C’est dur de se sentir gouverné par quelqu’un avec les mêmes arguments
Alors quelquefois de-ci de-là on renverse et puis on recommence,
Quelques corps mutilés, quelques morts au passage, quelques ruines qui
Iront elles-aussi alimenter les futurs musées des futures nations.
Lesquels musées seront leur fierté.
Y-a-t il encore un espoir ?
Révoltère
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