Bataille de couleurs
La feuille tombante par delà les précipices
Emporte tristesse et fantaisies
Dans le tourbillon de son vice
S’en va, mourante se tapir
Bras ouverts elle est accueillie
Par une horde bien maladive
Tassée, fanée et humide
La cohorte lui sourit de plaisir
Une nouvelle recrue pour grand sir
Vient rejoindre l’élite dans sa muse
Une nouvelle déchue pour grossir
Les bataillons, gagner la lutte
Ce sont les dernières heures
D’un soleil sincère et tranquille
Avant les premières douleurs
Vermeilles, ors et clémentines
Par de-ci de-là court la plainte
D’une furieuse embolie
Qui promet rage et détruire
Noblesse et embellie
L’arbre ne peut la retenir
La feuille s’échappe, lui fausse compagnie
Et ce n’est pas ses larmes de repentir
Qui pourront arrêter la grande hégémonie.
Révoltère