Le syndrome de l’homme moderne
Je ne veux pas d’un monde
Où baigne tant de honte,
Tant de conneries
Mais le pire de tout ceci
C’est que tout semble en harmonie
Une sorte d’équilibre dans l’injustice
Comme si tous ces cons
Semblaient presque heureux de vivre
Peut-être croient-ils à la bénédiction
D’un Dieu à jamais invisible
Qui viendrait par quelque divine intervention
Changer leur avenir.
Par une révolution pacifique...
Il faudrait, il faudrait...
La phrase est devenue classique
dans le moindre troquet
Que l’on répète entre les hics
D’une soirée à demi-sec
Ils se disent tous prêts
Mais ont les couilles aux orteils
Ca les effraie ces pauvres mecs
Ils sont bien tous pareils
C’est une question de croire
C’est une question de savoir
Moi je l’appelle
Le syndrome de l’homme moderne
Pourquoi risquer de tout perdre
Pour la cause des autres
Si on n’y a rien à en retirer
Personne ne va tenter de se lancer
Dans un tel projet à moins d’être assuré
D’avoir à récupérer à l’arrivée
Sinon un avantage financier
Une forme de marchandage de respect
Celui qui n’a rien
Dira toujours O.K
Mais n’aura pas les moyens
De concrétiser sa haine
En force armée et ainsi réaliser
Ce dont il a tant rêvé.
Quant à ceux qui sont propriétaire
Plus nombreux mais minoritaires
Quant à l’importance de leur affaire
Ils ont beaucoup trop peur
Pour remettre tout à coup tout en jeu
Ils ne demanderaient pas mieux
Mais la terreur fait des malheurs
Reste à imaginer les conséquences
On comprend mieux leur silence
Mais alors qui va bouger ?
C’est une question de vouloir
C’est une question de pouvoir
Moi je l’appelle
le syndrome de l’homme moderne
Chacun veut la reconnaissance
Il voudrait être le “Monsieur”
Dont on se sert comme référence
A mi-chemin avec les Dieux
Quelqu’un qui serait plus qu’ordinaire
Un être unique sur la Terre
Plus que spécial : extraordinaire
plus que maître : le chef planétaire
Qui refuserait cette offre promotionnelle ?
Personne ou bien ils sont menteurs
C’est le rêve universel
Commun à toute l’espèce humaine
Et au plus profond de chaque coeur
Se tapissent des pulsions primitives
Quelques peu fratricides
Inconscientes mais bien présentes
Et tous n’hésitent pas à employer la violence
Pour réaliser leurs fantasmes hitlériens,
Napoléoniens ou même chrétiens.
On ne changera jamais l’humanité
Elle est faite pour s’entre-tuer
Il n’y aura pas la paix sur la Terre
Que lorsque tous les hommes seront poussière
Je ne crois pas à la morale des bonnes soeurs
La bonne conscience ne rapporte pas d’argent,
Ni de gloire, ni de baume au coeur
C’est une question incontournable
C’est une question pirate et fatale
Moi je l’appelle
Le syndrome de l’homme préhistorique moderne
Révoltère