Les prédateurs
Eh, oh je lance le mono
Prêt ? Ok, alors nous embarquons
La bande lance sa stéréo, écoute-moi ce son
Ma mélodie crée l’harmonie
Ecoute, écoute, apprécie
Décompresse le stress tu tèjes
Relax, cool détente et repos
La musique calme les maux, l’esprit s’évade, tu planes
Pas de contrainte, pas d’inquiétude
Quoi je feinte ? Non je disculpe
Je disculpe, inculpe, prends du recul
Je développe mes idées, c’est simple mais fallait y penser
La célébrité ? Non merci. Refusée !
Je n’ai pas besoin d’elle pour exister
J’aurais quoi de plus, hein ? Ah oui je sais
La première page de VSD, du pognon à s’en torcher
Les plus belles filles de Marc Dorcel, peut-être même
Une limousine, mon pin’s à gagner sur TF1
Non merci j’en veux pas, sans façon
Rien de tout cela, n’insistez pas
Qu’on ne m’impose pas ma personnalité
Et que personne ne s’avise à vouloir la modifier
On ne me contrôle pas, je suis le patron,
L’actionnaire et le seul employé
De ma grande usine à idées.
Je veux juste décrire ce qui me dérange
Et je n’ai rien à vendre ou à échanger
Pas d’argent à prendre, rien à me sucrer
Je m’échappe, j’ai gagné je crois
Mais ils me rattraperont, ils m’auront
Les prédateurs arrivent mais moi je resterai moi
Alors je lance le débat :
Peut-on rester insensible à tout cela ?
Insensible, non c’est impossible
On ne peut pas fermer les yeux, rester autre, silencieux
Si personne ne dit rien les choses seront toujours ainsi
Si personne ne fait rien les jugements seront jurisprudence
Aujourd’hui je crains que tout ici soit compromis
Du pire comme du meilleur tout semble possible
Et dans 50 ans, que sera, qui verra, qui mangera ?
Nos enfants nous accuseront, nous seront coupables
D’impuissance et de l’état de dégradation auquel
Nous seront sans doute parvenu, oui coupables
De pollution, de destruction, de trahison
Faut-il pour autant agir et que pouvons-nous faire ?
Soyons positif, les obstacles ça se détruit
Les prédateurs peuvent venir, je les invite
Pour une petite partie entre mauvais amis
Faites-moi une place dans votre coeur
Je veux y planter les raisins de la colère
Faire de sorte que l’univers change les couleurs
De sa formidable fresque animée
Sans douleur, je veux charger vos têtes
D’une réflexion sur nos capacités à bouleverser
Tout d’un coup l’organisation, oui l’organisation
Je ne veux pas d’idéologie, de vision de monde utopique
Je ne veux pas de prophétie, de promesses d’avenir fantastique
Je veux simplement vivre le moment présent et non pas le fuir
Ferme les yeux, tu t’imagines un monde sans société
De pouvoir déguisé, de profiteurs, de puissants investisseurs,
Un monde où tout serait juste et justice, un monde simple
Retournons au passé, allons corriger nos erreurs
Malheureusement j’ai bien peur que notre fin soit une fatalité
Quoi que nous fassions, quoi que nous ferons
Même si nous pouvions changer l’histoire, la refaire cent fois
On ne pourra empêcher l’imbécile scénario, seulement
Le dévier, le réorienter vers des traverses moins tumultueuses
Nous sommes des bêtes, ne l’oublions pas
Et comme les dinosaures, chez eux il y a plusieurs familles,
Des dominants, des dominés, des grands et des petits
Des vieux, des éphémères, des gentils et de méchants carnivores
On ne changera pas l’épilogue, nous sommes tous des prédateurs
Mais moi je veux fuir, loin, très loin
Quitter les rites imbéciles, les croyances bidons
Toutes ces processions, ces manipulations
Combien de temps durera mon évasion ?
Car c’est sûr les prédateurs ils m’auront
Révoltère
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