Désolation:
Je me suis couché sur l’herbe grise
Les yeux grands ouverts et tristes
Pourtant c’était complètement inconfortable
Je me suis mis a rêvé à l’impensable
C’était un grand jour rose, un samedi
Les fleurs étaient mortes, presque pourries
Paresseux, je me suis conforté à ne rien faire
Alors je les ai brisées d’un coup de colère
Les arbres étaient depuis longtemps jaunes
Tel un champ de colza à perte de vue
Je me suis senti léger comme un cosmonaute
J’aurais voulu rester là si je l’avais pu
Mes mains brunes de terre se sont ouvertes
Pour y ramasser quelques vilains cailloux
Que j’ai lançé sur le corps inerte
Du poisson flottant décédé saoȗl
Il y avait de l’eau plutôt rouge
Même si le grand lac n’était plus si grand
Quelques flaques de boues comme des bouses
S’enorgellaient d’une croȗte de résistant
J’avais revêti mes plus beaux habits bleus
Au souvenir ce qui fȗt mais ne l’est plus
Un lacet défait, j’ai resseré le noeud
Tout fȗt décu, j’en fȗt si ému.
Avril 2008
Révoltère
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