Jours et nuits
Ces jours qui s’enchaînent m’embellissent
D’un bonheur grandissant et revigorant
Dans ce parcours cousu de noires pistes
À l’ombre du malheur lisse et effrayant
Ces nuits qui trainent ma nostalgie
Ont imaginé des scénarios fantaisistes
Plus souvent drames que comédies
Au final de réveils plutôt pessimistes
Ces jours que j’égraine me renferme
Dans la solitude aveugle d’extérieur
Et viennent durcir les extrèmes
Ou les rires d’amertume sont des pleurs
Ces nuits qui découpent ma conscience
Et font vivre mon plafond blanc
Annihilent notre couple aux distances
Du désir d’être ivre d’être amants
Ces jours que je compte à minuit
Comme ces prisonniers provisoires
Me rapprochent de cette douce sortie
Où on glousse et rugit de sa victoire
Ces nuits qui ne s’éteignent pas
Allument le feu du désespoir
Dans des parties de niveaux bas
Où les maux ont le malheur d’être espoir
Révoltère
Avril 2010